Filière VALORDEC

CSR
Une progression réelle mais

frileuse dans un contexte énergétique tendu.


Bilan 2022

La filière des combustibles solides de récupération (CSR), a pour objet la production de chaleur, d’électricité ou de gaz issue de la valorisation des déchets non recyclables présents sur l’ensemble du territoire français. De laréduction des quantités éliminées à l’atteinte de la neutralité carbone, ces combustibles alternatifs aux combustibles fossiles sont encore méconnus aujourd’hui ; ils constituent une réponse efficace aux enjeux contemporains. Ils permettent aux territoires et aux industries d’accéder à une énergie locale.

Les CSR contribuent à la souveraineté énergétique de la France en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles, participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la décarbonation. En réduisant l’élimination des déchets, la valorisation en CSR renforce une économie circulaire vertueuse.

Les CSR sont un puissant levier
pour agir sur la fluctuation des prix du gaz et du carbone. À ce titre, ils font l’objet d’une grande rigueur réglementaire.


UNE CAPACITÉ DE PRODUCTION EN HAUSSE MALGRÉ UNE CONSOMMATION STABLE

La capacité de production des entreprises est stabilisée, environ 1 200 000 tonnes de CSR, peuvent être techniquement produites en France, mais il est attendu que ce chiffre progresse au rythme des annonces de
développement ou extension de capacités par les opérateurs.

La production réelle, qui sort effectivement des installations, marque une hausse de 14 % pour atteindre 480 000 tonnes sur l’année, en raison de la mise en route et de l’extension d’installations de consommation.
À l’instar des années précédentes, les débouchés industriels pour ces combustibles solides de récupération restent limités tant en nombre qu’en diversité. Les cimentiers, partenaires historiques des producteurs, restent encore les clients principaux des opérateurs ; ils trouvent dans les CSR une solution unique à de multiples problématiques et parviennent à conjuguer la performance économique à la performance environnementale, dans un contexte tendu du marché de l’énergie : contrairement au gaz fossile qu’ils viennent remplacer, les CSR sont indexés sur leur coût de préparation et non sur un marché soumis aux fluctuations.

En 2022, les cimenteries françaises ont consommé près de 240 000 tonnes de CSR, soit la moitié des tonnes produites. En 2021, cette consommation s’élevait à 310 000 tonnes sur l’année, dans un contexte de reprise économique là, où 2022 est marquée par un ralentissement de l’économie et une hausse sans précédent des coûts de l’énergie. Les parts de marché cédées par les cimenteries françaises ont été captées par : 

  • Les chaudières françaises : elles ont consommé 38 300 tonnes de CSR en 2022 contre 19 000 tonnes en 2021, soit une hausse de 102 %. Cela est dû au déploiement de nouvelles capacités.
  • Les cimenteries étrangères : essentiellement frontalières, face à la hausse du gaz elles ont choisi les CSR français. Ils garantissent à la fois des tarifs attractifs et une qualité sans égale en Europe. Elles ont consommé plus de 105 000 t de CSR, soit 22 % du total produit.
  • Les chaudières étrangères : à l’instar de la métropole de Stockholm, certaines municipalités ont également pris conscience des intérêts multiples de la filière CSR. En 2022, ce sont près de 96 000 t de déchets non recyclables préparés en CSR utilisés pour chauffer ménages et entreprises au-delà de nos frontières.


2023/2024 : ANNÉES CHARNIÈRES ?

Les CSR ont le vent en poupe, sur le papier en tout cas.

L’Ademe a recueilli de nombreux projets de chaudières au travers de son Appel à projet (AAP) CSR de 2022, décisif pour accompagner les porteurs de projets de chaudières : le potentiel de consommation cumulée s’élève à 1,5 Mt d’ici 2025. FEDEREC a activement milité pour que l’Ademe et les pouvoirs publics ne s’arrêtent pas à cette promotion de projets. Au 1er semestre 2023, l’Ademe a évoqué une enveloppe de 600 millions d’euros répartie sur plusieurs années pour poursuivre le développement des capacités de consommation de combustibles. La conjonction des contextes géopolitiques, énergétiques et économiques semble être l’opportunité attendue pour développer la filière.

Pourtant les consommateurs historiques montrent des signes de ralentissement, l’économie européenne est en difficulté. Certains acteurs terminent le 1er semestre 2023 par une série d’arrêts, partiels ou complets, et réduisent en conséquence leur consommation de CSR. De nombreux efforts restent donc encore à faire.

Déchets Non Dangereux
De nouvelles obligations réglementaires issues des lois LTECV et AGEC s’appliquent aux entreprises dans leur gestion des Déchets Non Dangereux (Tri 7 flux, filières REP, nouvelles conditions pour l’envoi en élimination), l’objectif étant de favoriser la bonne orientation des flux valorisables.
La collecte par les opérateurs privés des Déchets Non Dangereux issus des flux industriels a représenté environ 11 280 000 tonnes, sur l’ensemble de l’année 2022, soit une baisse d’environ 6 % par rapport
à 2021.

Ces déchets, souvent collectés en mélange, sont triés sur les plateformes afin d’extraire les flux valorisables. Cependant, les performances de valorisation sont en réalité assez variées en fonction de la typologie des déchets, du taux de valorisables, du coût inhérent au tri et de l’existence de débouchés. En moyenne, le tri réalisé permet d’orienter certains flux vers la valorisation matière, environ 31 %, ou vers la production de CSR/valorisation énergétique, environ 14 %. Les flux restant sont éliminés en incinération ou en installations de stockage.

Les entreprises de gestion des Déchets Non Dangereux ont des activités variées, qui dépendent essentiellement de leur bassin d’activité et de la dynamique du territoire :

  • La moitié des entreprises déclarent valoriser des ferrailles, des métaux non ferreux, des plastiques, des
    papiers-cartons et du bois ;
  • Le tiers des entreprises déclarent valoriser le plâtre, les inertes du BTP (valorisés en boucle « fermée ») et
    les autres inertes (comme le verre) ;
  • Moins d’une entreprise sur cinq déclare valoriser des textiles professionnels usagés, des pneus, des bio-
    déchets des professionnels, ou bien produisent des CSR.


On peut ainsi constater que certains gisements sont rattachés à des filières REP et ne devraient à l’avenir plus passer par ces voies sur les centres de tri (PMCB et pneumatiques notamment). Par ailleurs, le signal est clair : un fort besoin de développement de la filière CSR. Alors que l’ensemble des entreprises gérant des DND disposent d’un gisement pouvant être préparé en CSR, seule la partie congrue opère (<10 %) effectivement sur le secteur.


DÉCHETS ORGANIQUES
Une année à marquer d’une pierre blanche.


Bilan 2022 : ANNÉE ÉCOULÉE A SANS ÉQUIVOQUE MARQUÉ UN TOURNANT POUR LA FILIÈRE ORGANIQUE EN FRANCE

L’Ukraine et la Russie étant d’importants exportateurs d’engrais chimiques en Europe, l’impact de la guerre a conduit la France à interroger son modèle agricole et plus particulièrement les flux d’intrants utilisés pour les cultures.

À la fin de l’été 2022, le comité stratégique de la filière de transformation et valorisation des déchets et la CME (Confédération des Métiers de l’Environnement) ont produit une note pour rappeler l’importance de cette
filière, avec l’objectif d’une plus grande autonomie de la France en matière d’approvisionnement en engrais et en énergie. Près de 80 000 tonnes d’azote et de phosphore supplémentaires pourraient être produites localement en France par an, ce qui répond au besoin d’environ 350 000 hectares de sols agricoles.

Par ailleurs, les nouveaux objectifs de collecte de biodéchets, avec une poubelle dédiée au 1er janvier 2024, invite d’ores et déjà à modifier les comportements, sachant qu’en 2022, les biodéchets représentaient plus de la moitié des déchets présents dans les ordures ménagères résiduelles. Les acteurs de la filière industrielle de gestion des déchets ont recensé une collecte brute de biodéchets estimée à 4,8 millions de tonnes en 20221. La baisse de 3 % par rapport à 2021 est due à une année 2022 plus sèche, ce qui fait diminuer la collecte des déchets verts.

Les matières vendues correspondent à environ 25 % des tonnages de matières brutes collectées. Ces amendements à forte valeur environnementale et agronomique sont issus du compostage et de la méthanisation des déchets organiques. Les ventes comportent 90 % de compost normalisé (NF U44-051), 5 % de compost non normalisé (plans d’épandage) et 5 % vers d’autres applications (méthanisation, etc.).

1Le gisement national annuel de biodéchets est estimé à près de 30 millions de tonnes de matières brutes dont une partie est gérée par le SPGD et le secteur agricole.


Enjeux 2023 et Perspectives 2024

De plus en plus de biodéchets seront collectés grâce aux nouvelles obligations, mais de nouveaux gisements devront être captés dans les OM et dans les déchets des professionnels. D’importants défis sont à relever. Il sera primordial de sensibiliser les citoyens et les professionnels aux bons gestes de tri.



Chargé·e de missions
  • Léonard NEUVILLE
Conseil d'administration
  • Alain FREYERMUTH - Représentant Région Sud-Méditerranée
  • Benjamin DENIS - Administrateur
  • Cedric DESFORGES - Représentant Région Nouvelle Aquitaine
  • Eric DELILE - Représentant Région Occitanie
  • Gaston DESCLOZEAUX - Administrateur
  • Henri DE WULF - Représentant Région Parisienne
  • Jean Paul ROQUES - Administrateur
  • Jean-Pierre LUTHRINGER - Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur
  • Karine BOSSARD - Représentant Région Ouest
  • Lionel SEMION - Administrateur
  • Olivier FRANCOIS - Administrateur
  • Olivier THOMAS - Administrateur
  • Serge PONTON - Représentant Région Centre Sud-Est,Vice-Président,Administrateur
  • Stephane BEAURAIN - Représentant Région Hauts-de-France
  • Valentin LAMY - Administrateur
  • Alain FREYERMUTH - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée
  • Benjamin DENIS - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur
  • Cedric DESFORGES - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine
  • Eric DELILE - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie
  • Gaston DESCLOZEAUX - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur
  • Henri DE WULF - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne
  • Jean Paul ROQUES - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur
  • Jean-Pierre LUTHRINGER - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur
  • Karine BOSSARD - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur,Représentant Région Ouest
  • Lionel SEMION - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur,Représentant Région Ouest,Administrateur
  • Olivier FRANCOIS - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur,Représentant Région Ouest,Administrateur,Administrateur
  • Olivier THOMAS - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur,Représentant Région Ouest,Administrateur,Administrateur,Administrateur
  • Serge PONTON - Administrateur,Représentant Région Sud-Méditerranée,Administrateur,Représentant Région Nouvelle Aquitaine,Représentant Région Occitanie,Administrateur,Représentant Région Parisienne,Administrateur,Président de FEDEREC VALORDEC,Administrateur,Représentant Région Ouest,Administrateur,Administrateur,Administrateur,Représentant Région Centre Sud-Est,Vice-Président,Administrateur
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