Nouveau président de la filière VHU
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Publié le 20/06/2019


Après une formation au Conservatoire National des Arts et Métiers de Besançon, Jean-Pierre Labonne intègre le groupe CFF puis Derichebourg de 1980 à 2006. En 2006, il crée une centrale d’achats pour CARECO et devient directeur général du groupe de 2012 à 2015. Depuis 2008, il mène une activité de consultant à la Compagnie des Matières Premières (CMP) et a démarré de nouvelles activités de courtage et d’accompagnement de la transition énergétique des véhicules thermiques.



M. Labonne, vous avez été élu Président de la filière Déconstruction Automobile de FEDEREC le 3 juin dernier, qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?

Au sein de FEDEREC, cette filière a une véritable fonction transversale. Elle doit en effet être sans cesse être au fait à la fois des avancées techniques et administratives du recyclage du verre, des plastiques, des textiles, des évolutions et perspectives de la valeur des métaux ferreux et non ferreux mais aussi des contraintes économiques et environnementales des résidus de broyeurs, des DIS et de leur transport.
Ayant travaillé plus de 25 années sur l’ensemble de ces sujets, puis déjà plus de 10 années avec les CVHU, je voudrais que notre filière devienne un acteur majeur pour l’évolution de toutes ces problématiques.
Comme tout industriel, les gestionnaires de CVHU doivent constamment investir pour respecter les obligations environnementales et gagner en productivité. En leur apportant toujours des informations pertinentes, nos échanges s’en trouveront enrichis et notre filière renforcée.

Quelles sont les enjeux de la filière et quelles sont vos actions prioritaires ?

Les enjeux de la filière sont économiques et sociaux. Economiques car les CVHU doivent sans cesse jongler avec les trois paramètres que sont le coût des approvisionnements : quel est le bon prix d’un véhicule économique irréparable ? l’avenir d’un véhicule accidenté ? la logistique optimum de collecte ? la rétrocession d’une « prime » de destruction ? Les coûts de production : investissements liés à la dépollution, chaîne de démontage ou non, main d’œuvre raréfiée et charges toujours en hausse… La vente de PIEC (en adéquation avec une réglementation encore changeante, il faut investir dans l’informatisation et rechercher de nouveaux débouchés). Sociaux car la qualité des actions de dépollution, de préparation des matières pour le recyclage et des pièces proposées à la réutilisation passe par une action humaine. Et c’est un véritable enjeu que de maîtriser la Gestion Humaine !

Concernant mes actions prioritaires, je fais la part des choses entre la gestion et le traitement des VHU. Pour la gestion, nous devons avancer pour alléger la partie administrative suivant les DAD, laisser la relation avec le SIV aux seuls CVHU agréés traitant véritablement des VHU, accompagner les autres instances et syndicat professionnel pour la reconnaissance et la valorisation de la PIEC. Pour le traitement de VHU, nous devrons travailler avec les autres filières (verre, métallique, plastique…) et nos administrations de tutelle afin d’améliorer l’objectif des 95%.

Bien évidemment, je commencerai par reprendre l’ensemble des dossiers déjà ouverts par l’équipe en place afin de gérer les urgences et de finaliser les engagements pris. De même, nous resterons vigilants sur le dossier des véhicules électriques et hybrides dont le traitement des piles et batteries pose dès à présent tout un ensemble de problèmes.

La motivation des équipes et la qualité des produits et prestations restent les supports de mes priorités !

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